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9ème séance

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Message par Jeanne.W Lun 4 Déc - 23:46

Le christianisme a un lien avec le livre en Europe occidentale.
Beaucoup d'ouvrages ont disparus car le nombre d'exemplaires d'un texte est moindre à cause du recopiage. Lorsque l'on passe du papyrus au parchemin il y a des textes qui ne sont pas recopiés.

Le christianisme est un des grands éléments du passage du volumen au codex. Cela ne signifie pas que le christianisme est toujours orienté à la conservation du livre. Ce qui est fondateur de cette religion sont des lectures de textes, le christianisme est une religion du livre. D'un autre côté il y a ceux qui pensent que si le livre n'est pas sacré, (qu'il est profane) il est diabolique. Pour eux la lecture c'est bien si c'est la lecture de la bible par un prêtre. La lecture occidentale va osciller entre ces deux pratiques (conservation du livre ou seul le livre sacré est autorisé).
Le fonctionnement des bibliothèques chrétiennes.
Elles vont devenir le principal refuge de la lecture et de l'écriture lorsque les bibliothèques romaines viennent à disparaître. On retrouve une bibliothèque avec des livres emmurés dans 11 à 12 grottes (ce n'est pas une bibliothèque chrétienne mais on pense que c'est la première bibliothèque communautaire (on y retrouve une Torah), ce sont tous des volumens) on pense que cette bibliothèque appartenait aux Esséniens. Cette civilisations fabriquait ses propres livres principalement en cuir, de mauvaise qualité. Par la suite, on sait qu'un des premiers chrétiens Paul de Tarse écrivait énormément de lettres destinés à des communautés chrétiennes partout dans le monde sur du parchemin. Ces lettres témoignent du fait que l'on travalle sur codex et parchemin dès les années 60 70 de notre ère.
La plupart des premiers chrétiens sont eux-même Juifs. Et à Jérusalem il y a un ensemble de livre destinés à servir de support pour la religion. Il est compliqué d'établir une bibliothèque chrétienne car en 300 les chrétiens sont persécutés. La première grande bibliothèque chrétienne est retrouvée à Césaré, créée par un certain Origène, qui est un bibliothécaire formé à Alexandrie, Il a appris a travailler pour retrouver les archétypes, comme à Alexandrie. Un moment, il se tourne vers le christianisme et rejoins ceux qui pense que le livre doit être uniquement sacré. Il se fait donc exclure d'Alexandrie et se réfugie à Césaré où il reprend son métier. Il réunit 30000 ouvrages en une dizaine d'années (vers 231). Il fait dans cette bibliothèque une recherche sur les textes chrétien pour créer un exemplaire proche de l'archétype et il y parvient tellement que en 330 l'empereur Constantin, qui est chrétien et qui vient de construire sa capitale Constantinople, commande des ouvrages religieux pour fournir les paroisses (50 paroisses donc 50 bibles)(empire avec liberté de culte).A Constantinople il y a des groupes chrétiens qui se rapproche du pouvoir et qui réussissent à imposer leur vision très fermée du livre. Il devient illégal de représenter le monde que Dieu à créé pour ne pas l'offenser (considéré comme imitation de Dieu). Il s'agit des Iconoclastes qui détruisent les pages qui comportent des illustrations concrètes et ensuite toutes les illustrations (y compris les lettrines, cela prend du temps et conduit à détruire les ouvrages en entier. Ce mouvement va ensuite reculer mais l'iconoclastie est responsable de la disparition de beaucoup d'ouvrages.
Côté occidental on sait qu'il existe des bibliothèques chrétiennes à Rome mais il y a une réelle richesse d'écriture et de lecture mais certains empereur ne les toléreront pas et à certains moment les archives prolifèrent et à d'autres les archives disparaissent. (Notamment le dernier empereur agressif envers les chrétiens (Dioclétien) fait disparaître tous les documents susceptibles de se rapprocher du christianisme et livre les chrétiens aux fauves)
A partir de 500 à 600 Rome perd de sa puissance et la paix Romaine est en danger. En 410 Alaric s'empare de Rome et de ses habitant (plus un seul romain dans Rome) (En parallèle le christianisme prend de plus en plus d'importance dans l'empire romain et s'exporte.) Il ne reste que les homme d'Alaric qui pillent Rome et tout ce qu'ils ne peuvent pas emporter est détruit donc la bibliothèque. On construit une forteresse qui va contenir les documents qu'il reste du passage d'Alaric et tout les documents qu'on trouve. Il s'agira des prémices de la bibliothèque Vaticane.
En 510 Il y a un noble Romain, appelé Cassiodore, considéré comme brillant avec un poste politique très élevé. Il décide ensuite de devenir religieux lorsqu'il ne tire plus rien de la politique. Il fonde un monastère où il réunit des documents religieux mais pas seulement car il est cultivé. Mais lui considère que le livre c'est bien. Son monastère est placé sur le mont Cassin et est appelé le Vivarium, il y constitue l'idée de faire en sorte qu'il y ait un lieu de préservation de toute les connaissances acquises par l'homme, en quelques années il rassemble 60000 ouvrages. Le problème est que lors de son décès, le Pape considère que le lieu est dangereux et l'ensemble du Vivarium est ramené à Rome pour être stocké dans la bibliothèque Vaticane donc la collection de Cassiodore est soumise au fonctionnement chrétien. Les bibliothèque chrétienne pratiquaient la censure en rendant les documents difficiles d'accès.
Il existe une période des moines copiste. Les fondations des monastères se font généralement par des ermites, les Anachorètes. Ils s'installaient dans les déserts (pas d'eau de nourriture, on souffre et la souffrance c'est bien) mais ils s'y installaient seuls. Ils décident donc de vivre en groupe ils ne sont donc plus Anachorètes. Les premières communautés sont les Cénobites (ceux qui vivent en commun). (les ermites sont à la base des communautés religieuses car il est trop compliqué de vivre seul.) Lorsque les gens commencent à vivre ensemble il y a des problèmes qui se créent et pour éviter les disputes dans ce mode de vie de contemplation et de pratique religieuse, des règles sont inventées. Elles font toutes État d'une chose : pour pouvoir pratiquer la religion chrétienne, on a besoin d'un livre, on y voit aussi apparaître la nécessité d'avoir un livre et un lieu qui permettra de conserver les livres mais aussi de pratiquer la lecture religieuses. Il faut pratiquer la lecture sacrée mais en plus il faudra mettre en place un système où il y aura plusieurs moines qui pourront pratiquer la lecture : soit il faut faire du commerce pour avoir assez d'argent ais le commerce c'est mal, soit il faut produire ses propres livres. On voit donc naître dans les monastères un scriptorium : un atelier de copie. Les règles qui nous sont parvenues parlent toutes de consacrer à la lectio divinia 4 heures par jour.
A l'intérieur de ces monastère la copie se pratique différemment. La position de recopiage se fait toujours assis avec une planche, sur ses genoux, sur sa main. A l'époque du papyrus la position était compliquée avec un long ruban de papyrus en tenant le rouleau d'une main en écrivant de l'autre et cela créée une irrégularité du texte. A l'époque du codex, on écrit sur des feuilles volantes qui permet un meilleur confort d'écriture, une meilleure régularité, et cela permet aussi de préparer le support à l'écriture. Les copistes vont disposer de tout un matériel pour pratiquer la copie : règle, compas, équerre, ils vont aussi être en charge de leurs plumes, des encres avec laquelle ils écrivent. Ils vont devoir fabriquer leurs outils d'écriture. (il faut être capable d'aiguiser bien l'outil qui permet de couper la plume. Il faut être capable de fabriquer de l'encre : il faut qu'elle reste liquide, qu'elle ne soit pas trop dense, mais qu'elle soit assez colorée pour que ce soit lisible.) La difficulté d'avoir une encre praticable, des outils qui soient corrects est réelle. Il y a également des problèmes liés au physique même du copiste : il travaille près de la fenêtre mais si la lumière est trop importante cela blesse les yeux, la lumière n'est pas assez importante, les gens ont des problèmes de vue, d'une bonne vue, on passe à la presbytie, donc la durée de la carrière d'un copiste est évaluée à 20 ou 30 ans. Pour être copiste il faut avoir de l'expérience pour la régularité. Il y a d'autres contraintes matérielles de la copie : dans chaque monastère, il y a un armarius : le directeur de la bibliothèque et le directeur du scriptorium : il indique aux copistes les textes qu'ils doivent copier. Si le document que l'on veut copier n'est pas dans le monastère, c'est l'armarius qui est chargé de le trouver. L'emprunt des documents est contraignant car les documents sont épais et prennent du temps à recopier et les monastères sont parfois contraints de rendre les exemplaires avant la fin du recopiage et le complète avec un autre exemplaire, soit mailleur ou moins bien et on peut se tromper en copiant trop ou pas assez. On peut également recevoir un mauvais document et mélanger des œuvres dans un seul livre. (Pendant des années on a cru qu'une œuvre qui concerne la guerre aurait été l’œuvre de Polybe alors qu'il s'agissait de Polyen → probablement un armarius qui a lu trop vite.) L'armarius est également celui qui réparti le travail entre les différents copiste (travail de logistique) : cela demandait de défaire la reliure du modèle. Cela permet de copier plus vite mais il faut pouvoir remettre les cahiers dans le bon ordre, modèle comme recopié. Une fois que le matériel est préparé, on prépare le parchemin. On fait apparaître la zone d'écriture en traçant avec une pointe sèche : ces 4 piqûres maîtresses constituent la base de ce que l'on va tracer : on trace les lignes avec une mine de plomb les réglures qui constituent la base à partir on va pouvoir tracer le cadre dans lequel on va pouvoir écrire. Les copiste ont utilisé des outils pour rendre le traçage plus rapide, notamment avec des roulettes pour faire l'espacement des lignes (elles seront les même pour tout le scriptorium.). Mais ils utilisent aussi une mastara (planche avec des clous placés régulièrement avec des fils tendus) cela permettait de tracer la zone d'écriture en une seule fois, sur tout le carnet. Une qualité du copiste est d'avoir une régularité pour que le lettre soient toutes les mêmes. (donc l'imprimerie véritable évolution technologique) Les copistes doivent faire un recopiage photographique (tout doit être pareil). Or entre les scriptorium les mastara ne sont pas les mêmes : il faut réduire ou augmenter la taille des lettres (en fonction des écritures etc...). Mais certains copistes sont extrêmement réguliers. Même au bout de plusieurs pages. De plus progressivement les livres sont de plus en plus illustrés et le copiste doit prévoir les espaces pour ces illustrations.

Jeanne.W

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