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cours 2 27/09/2017

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Message par nicolas/petitbiscuit Mer 4 Oct - 22:53

27/09/2017
Introduction aux sciences sociales
Cours 2

Suite du cours 1 :
Les 2 capitaux les plus importants sont les capitaux éco et culturels
Pour Bourdieu une classe sociale ne peut pas etre définie isolément, elle est tjrs en relation avec d’autres classes
Pour lui la position des individus dans les classes sociales dépend du volume mais aussi de la structure des capitaux (cad est-ce qu’on a bcp de capital éco ou culturel…)
(schéma cf photo tel)
Capital total +
Capital + capital cutlurel –
Capital total -
Au sommet de la hiérarchie : professeurs université, patrons etc..
Au plus bas : salariés etc..
Bourdieu oppose le capital culturel et le capital éco
Permet de rendre compte que les classes sont opposées
Clivage (division) interne au sein des groupes
Volume : axe vertical
Structure : axe horizontal
Il rompt avec une rpz unidimensionnelle de l’espace social : avant on considérait la structure sociale en fonction des revenus éco etc.. donc il complexifie l’analyse de l’espace social et il prouve que c’est plus complexe que ça

Bourdieu distingue 3 classes sociales selon l’espace social : ( La distinction, 1979)
les classes dominantes ou supérieures qui sont caractérisées par l’importance du capital qu’elles disposent, les membres cumulent souvent les diff types de capitaux, cette classe s’est joué de la distinction pour affirmer une identité propre, elle essaye d’imposer une culture légitime, au sein de cette classe dominante il y a 2 fractions opposées :
-une fraction dominante : plus largement pourvue en capital éco sur le capital culturel, composée pour Bourdieu de la bourgeoisie ancienne (les grands patrons des grandes entreprises du commerce et de l’industrie) et la bourgeoisie nouvelle (des cadres supérieurs et privés issus de grandes écoles en gestion éco)
-une fraction dominée : qui a plus de capital culturel que de capital éco (regroupe les ingénieurs, les profs et les professions intellectuelles)

la petite bourgeoisie : ce qui rassemblerait ses membres serait la volonté d’ascension sociale, ils occupent une position moyenne dans l’espace social qu’il soit salarié, travailleur indépendant… le concept de petite bourgeoisie renvoie au fait que les représentations de ces individus s’expliquent par la volonté d’ascension sociale, elle est très autonome par rapport à la bourgeoisie, elle va respecter l’ordre social établit par la bourgeoisie, elle se conforme largement à ce qu’impose la classe dominante (en matière culturel) Bourdieu parle d’une bonne volonté culturelle : consiste à imiter la classe dominante, il y a aussi des clivages au sein de cette petite bourgeoisie (3 fractions) :
-la petite bourgeoisie en déclin ou traditionnelle composée de gens exerçant des métiers anciens (artisans et commerçants) dont le nombre de cesse de diminuer
-la petite bourgeoisie d’exécution qui comprend les employés, les cadres moyens d’entreprises privées, les techniciens et les instituteurs
-la petite bourgeoisie nouvelle composée soit de petits bourgeois qui ont un fort capital culturel mais qui manquent de capital social pour pouvoir en tirer pleinement parti, soit l’individu issu de la bourgeoisie mais qui n’a pas réussi à acquérir à l’école des diplômes suffisant pour se maintenir dans la classe dominante, leur point commun est de mener un combat pour accroître le statut symbolique des professions qu’ils exercent pour qu’elles soient mieux considérées par les autres individus sociaux

les classes populaires qui se caractérisent par leur dépossession càd leur quasi absence de capital quelle que soit sa forme, elles ne peuvent pas jouer de leur distinction, elles sont condamnées au choix du nécessaire (on peut pas se distinguer par des choses qui ne soient pas nécessaires) l’unité de cette classe social se fait aussi par l’acception de la domination, la valeur qui fonde le groupe c’est celle de la virilité, elles sont composées d’ouvriers très peu qualifiés, salariés agricoles etc..

Bourdieu emploie quand même avec prudence la notion de classe sociale, pour lui les propriétés sociales n’existent pas en substance mais en relation avec les autres
Il considère que le fait de dire qu’une classe sociale existe ou pas n’est pas du ressort du sociologue, c’est pas une opération neutre, au contraire c’est un enjeu de lutte entre les classes sociales, c’est le travail de représentation exercé par des porte-paroles (hommes pol, syndicalistes etc..) qui temps à faire exister le groupe, à produire l’identité du groupe
La classe sociale c’est une construction sociale faite par les porte-paroles, les groupes etc..
Il ne faut pas essentialiser une classe sociale mais plutôt étudier comment se font les groupes sociaux



II. La stratification sociale dans la France contemporaine
1) Classes sociales auj
2) Les catégories socio-professionnelles

II.
Les choses ont changées par rapport à l’époque où ce sont faites les analyses classiques (de Marx par ex qui est centré sur la société industrielle)
On a affaire auj à une nouvelle situation sociale, le paysage social a changé aussi : le dvpement des grandes firmes, l’essor des services, la montée en puissance de l’état et de l’administration publique, 3 transformations qui ont amené à un dvpement à un salariat qui n’est pas manuel, qui va des employés aux cadres
Le groupe ouvrier a perdu sa prééminence au sein des classes populaires, les employés sont au même niveau que les ouvriers : conditions de revenus assez proches en bas de l’échelle sociale, mais on ne peut pas dire qu’il s’agisse d’une même classe sociale
En effet employés et ouvriers n’ont pas le sentiment de constituer une classe sociale c’est ce dont témoigne entres autres l’absence d’une force syndicale pol capable de rassembler employés et ouvriers (force syndicale comparable au mouvement ouvrier)
La pertinence des classes sociales n’est pas évidente


On peut distinguer 3 phénomènes, 3 registres d’analyse qui permettent de s’interroger sur cette question de l’existence ou non de cette classe sociale :
Fait que nous sommes dans une phase de financialisation et de mondialisation du capital, qui vont élargir la mise en concurrence des terris et des populations, accentuation d’un dvpement inégal au niveau de la planète, il existe une nouvelle division internationale du travail, on aurait une fragilisation de la classe ouvrière industrielle notamment dans les pays du nord à laquelle répond en partie un nouveau prolétariat dans les pays du sud

La condition salariale s’est bcp diversifiée car la population active salariée rpz désormais 90% de la population : quasi disparition des classes populaires et indépendantes (artisans, commerçants qui travaillent à leur compte), s’est généralisée à la plupart des activités de travail, donc on est loin de l’époque où c’était le groupe ouvrier qui représentait les salariés Paul Bouffartigues (Le retour des classes sociales, inégalités dominations, conflits, 2004) distingue 5 tendances qui diversifient cette condition salariale :
-la logique de l’exploitation et la logique de subordination salariale qui lui est associée s’est diffusée dans des activités de services et dans des activités fortement intellectualisées, ce qui donne une tension entre la subordination salariale et une exigence d’autonomie et d’initiative dans le travail
-le salariait populaire reste majoritaire donc il n’y a pas eu de disparition des catégories populaires au profit des classes populaires
-la diversification du salariat est aussi marquée par l’allongement des scolarités or cet allongement déborde les besoins d’une force de travail réunifiée conséquences : on a de plus en plus de diplômés alors que la moitié des emplois reste des ouvriers/ les dominés aux études longues (expression d’un sociologue Schwartz) = des fractions instruites au sein des classes populaires , personnes qui peuvent connaître l’expérience du déclassement, des pers pour lesquelles les études supérieures ont ouvert des horizons mais qui ne pourront pas trouver de situation professionnelle correspondant à leurs études
-féminisation du salariat , passe du tiers à la moitié entre les années 60 et les années 2000 : la reproduction du salariat le plus qualifié et le plus exploité s’alimente largement de la domination masculine càd que les femmes sont très souvent contraintes à des emplois précaires, à un temps partiel imposé , et à des professions non valorisées, ce sont les femmes qui subissent le plus souvent cette expérience de déclassement, elles sont en moyenne + scolarisées que les hommes mais ce sont elles qui ne vont pas voir porter les fruits de cette éducation
-l’emploi public a résisté à ce jour aux pol d’inspiration libérales , rpz tjrs plus du quart du salariat, le clivage entre les gens du privé et du public acquiert une nouvelle importance au point de faire apparaître le fait de travailler dans le privé c’est privilégié , les luttes sociales sont venues rappeler le rattachement d’une large part de ce salariat public au milieu populaire et l’expérience de vulnérabilité et de non reconnaissance dans le travail

Le fait de s’interroger sur l’existence de nouveaux acteurs anticapitalistes : le renouveau de la conflictualité sociale, certaines dynamiques sont capables d’unifier le monde salariale , ex de ces dynamiques : les mobilisations populaires de très grandes ampleurs qui ont marqué le monde libéral (1995 : les travailleurs des transports publics) luttent à la fois sur des enjeux particuliers, et des enjeux universels (en 2003 : les enseignants) on voit agir de façon centrale des salariés du secteur public (retraites, cotisations etc) > les fractions les plus compatibles ne sont pas les plus exploitées/précaires, tout se passe auj comme si la classe dominante trouvait un nouveau lieu de résistance au libéralisme : celui du salariat de l’état et celui des grandes entreprises publiques, finalement les fractions les plus mobilisées ne sont pas les plus précarisées


2.
Le concept de classe au sens de sa filiation Marxienne et celui de catégorie socio-professionnelle sont très diff
Concept de catégorie socio pro, son usage principal c’est le dénombrement et le classement des individus, observer les mutations de ces grands groupes socio pros
Dernière classification socio pro date de 1982 : introduit dans le classement un critère qui est celui de l’employeur : est-il public ou privé , on avait 2 critères importants : le revenu et la distinction entre salarié et non salarié
L’objectif de cette classification est de délimiter les groupes sociaux présentant une certaine homogénéité sociale, l’idée est le fait que les individus ayant le même statut socio pro auraient tendance à avoir des comportements, des opinions, des attitudes similaires en matière de culture, d’orientation pol et de consommation

L’INSEE qui établit ces catégories socio pro , distingue 8 grandes catégories socio pro : 6 concernant les actifs et 2 concernant les non actifs :
Les exploitants agricoles
Les artisans commerçants et chefs d’entreprises
Les cadres et professions intellectuelles supérieures
Les professions intermédiaires
Les employés
Les ouvriers
Les inactifs ayant déjà travaillé
Les autres sans activité professionnelle
Ces 8 ensembles rassemblent les diff professions (455) que dénombre l’INSEE

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